Enquête sur le paysage associatif Français : Mesures et Évolutions

« Le paysage associatif français – Mesures et évolutions » est la dernière enquête de Viviane Tchernonog et Lionel Prouteau , disponible  en suivant ce lien,  qui met en avant de nombreux éléments, et notamment 4 grandes thématiques :

  •   Le poids économique du secteur

Le budget total du monde associatif représente 113.3 milliards d’euros, soit 3,3% du PIB.  De plus, le nombre d’associations estimées est passés de 1 300 000 en 2011 à 1 500 000 en 2017, soit une augmentation de 2,4%.  Enfin du côté salarié, les 1 758 500 emplois associatifs en 2017 sont en augmentation de 2,4% par rapport à 2011.

  • Le dynamisme de la société civile et sa représentation.

Le dynamisme de la société civile est illustré par une augmentation à la fois du nombre de bénévoles et du nombre d’heures de bénévolat effectuées. Entre 2011 et 2017, les bénévoles s’investissent davantage (+4,9 % par an) et sont plus nombreux (+4,5 % par an). Les associations ont donc bénéficié de 31 272 000 participations représentant un volume de travail bénévole de l’ordre de 1 425 000 emplois en temps plein.

  • La diminution de la subvention publique et la nécessité d’hybridation du modèle économique

La diminution de la subvention publique et l’incitation à l’hybridation des ressources bouleversent la structure des modèles associatif. Les subventions publiques auraient diminué de 34 % à 20 % tandis que le poids de la commande publique est passé de 17 % à 24 %. De plus, pour la première fois, les ressources publiques ont baissé de 0,2 % tandis que les ressources privées ont augmenté de 3,2 %.Les associations vivent principalement et de façon croissante de ressources liées à leurs activités puisqu’elles représentent 66 % de leurs ressources en 2017 contre 49 % en 2011. Les financements privés sont en forte croissance et désormais majoritaires dans les budgets associatifs. Les dons et mécénat représentent environ 5 % des ressources du financement du secteur associatif, les autres ressources proviennent des usagers (32 % en 2005 contre 42 % en 2017). La part de plus en plus importante des usagers dans les budgets indique une monétarisation progressive du service associatif.Cette évolution n’est pas neutre. La marchandisation des activités des associations a un impact sur les missions des associations et sur leur capacité d’innovation des associations qui repose principalement sur la subvention publique.

  •  La disparition des associations moyennes

On observe une concentration croissante des budgets associatifs dans les grandes associations puisqu’elles sont les plus en mesure de répondre aux commandes publiques.Les petites associations quant à elles, augmentent en nombre, mais leur poids économique est limité.Enfin, on constate une disparition des associations moyennes dont le nombre est en baisse constante : -4,1% par an, depuis 2011. Pourtant, ces acteurs intermédiaires sont essentiels sur les territoires.

Nous ne pouvons que corréler ces informations avec certaines difficultés que rencontrent aujourd’hui les modèles socio-économiques des ACI dans leur stratégie pour arriver à l’excédent, du moins à l’équilibre, et qui viennent confirmer les deux derniers points.

Vous pouvez retrouver l’ensemble de cet article sur le site de l’Avise ici !

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